Malgré l’échec des précédentes tentatives de renouer le contact avec Alger, le chef de la diplomatie marocaine est revenu à la charge mardi en lançant en direction des autorités algériennes “oublions le passé”, après avoir accusé l’Algérie et le Front Polisario de vouloir déstabiliser le Maroc en utilisant les manifestations qui secouent le monde arabe.
S’agit-il d’une volonté sincère de réconciliation ou d’une nouvelle manœuvre dans le but de gagner encore du temps sur le dossier du Sahara occidental, où Rabat redouterait de nouvelles tensions en ces temps de soulèvements populaires secouant le monde arabe ? La question mérite d’être posée, car avant d’appeler l’Algérie à oublier le passé, le chef de la diplomatie marocaine a affirmé que l’Algérie et le Front Polisario pourraient utiliser les soulèvements populaires qui secouent plusieurs pays du monde arabe pour attiser des troubles dans cette région disputée. “Les ennemis de l'intégrité de notre territoire vont probablement utiliser les manifestations dans le monde arabe pour mettre en avant leur programme”, a déclaré en substance le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi-Fihri, à la télévision publique El Oula, avant d’ajouter que “le Polisario et l'Algérie cherchent à créer des troubles dans cette région”. Juste après, Fassi-Fihri change son fusil d’épaule et exhorte l'Algérie à tourner la page des querelles du passé et à se concentrer sur un renforcement de la coopération économique dans la région. “Oublions le passé”, a-t-il lancé en direction des responsables algériens. Cela étant, Rabat, qui redoute réellement des manifestations populaires, suite aux appels diffusés sur le réseau social Facebook à une manifestation pacifique géante dimanche prochain à Rabat pour des réformes politiques au Maroc et le rétablissement de “la dignité du peuple marocain”, a annoncé mardi, par la voix de son Premier ministre, Abbas El-Fassi, une série de mesures pour atténuer une tension perceptible dans plusieurs secteurs socioéconomiques. Ce dernier a indiqué que 15 milliards de dirhams, soit 1,4 milliard d’euros, supplémentaires seront injectés à la caisse de compensation du Maroc pour pallier toute autre hausse de prix de produits de première nécessité. Ces nouveaux fonds s'ajouteront aux 17 milliards de DH prévus par la loi de finances 2011 déjà injectés dans la caisse. Dans le même registre, le chef du gouvernement marocain a souligné avoir informé les dirigeants de ces partis de la mobilisation du gouvernement pour satisfaire les doléances des diplômés chômeurs en matière d'emploi, notant qu’un effort sera déployé dans ce domaine pour dépasser ce qui a été réalisé lors des années 2008, 2009 et 2010. Pour rappel, environ un millier de diplômés chômeurs avaient manifesté jeudi soir dernier dans la capitale marocaine pour réclamer leur intégration immédiate dans la Fonction publique. Les diplômés chômeurs, actuellement au nombre de 2 100, manifestent régulièrement depuis plusieurs années à Rabat. Le taux de chômage au Maroc a atteints 9,1%, en 2010, selon le Haut-Commissariat au plan marocain (HCP). Celui des jeunes diplômés est de l'ordre de 18%, ajoute-t-on. Quant au dialogue social avec les centrales syndicales les plus représentatives, Abbas El-Fassi a indiqué qu’une commission ministérielle se penche actuellement sur les doléances des centrales syndicales avant la prochaine réunion avec ces syndicats pour apporter des solutions aux points inscrits à l'ordre du jour. Depuis le début de février, des appels sont lancés quotidiennement par des jeunes sur Facebook pour des réformes politiques au Maroc, la démission du gouvernement, la dissolution du Parlement et le rétablissement de “la dignité du peuple marocain”. En réponse à ces appels à des manifestations pacifiques, le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, Khalid Naciri, avait indiqué que “les citoyens peuvent s'exprimer librement (...) tant que cela se déroule dans le plein respect des intérêts vitaux” du pays.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole d'Afrique du Nord, a été annexé par le Maroc en 1975, déclenchant une rebellion menée par le Front Polisario. Un cessez-le-feu a été conclu en 1991 sous l'égide des Nations unies, mais aucun accord politique entre Rabat et les indépendantistes n'a été trouvé. Rabat propose l'autonomie au Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le Polisario réclame un référendum avec comme option possible l'indépendance de la région.
MOMO Moderateur
Sujet: RELATIONS ALGÉRO-MAROCAINES Dim 27 Fév - 21:35
Le gouvernement marocain est favorable à la normalisation des relations avec l’Algérie et la réouverture des frontières», a indiqué Taïeb Fassi Fihri.
La sortie médiatique du chef de la diplomatie marocaine résonne en écho aux dernières déclarations de son homologue algérien. «Le Maroc est en faveur de la normalisation des relations avec l’Algérie et la réouverture des frontières», a affirmé le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération dans un entretien accordé à l’agence de presse portugaise Lusa, lors d’une visite de travail qu’il a effectuée mardi et mercredi derniers au Portugal. Dans une interview, le 22 février 2011, à la chaine de télévision France 24, d’expression arabe, Mourad Medelci n’a pas caché que des efforts étaient actuellement consentis par l’Algérie et le Maroc et qu’ils s’inscrivaient dans le cadre de l’instauration d’un «nouveau climat positif» à même de favoriser la dynamisation des relations entre les deux pays. Le chef de la diplomatie algérienne a fait part de l’existence d’une «initiative de dynamisation des relations qui devrait donner lieu à une «avancée positive» pour l’activation et la consolidation des relations de coopération économique et sociale entre les deux pays». En quoi consiste cette action? Elle permettra à trois ministres d’effectuer, au mois de mars, des visites dans les deux pays pour examiner les moyens à même d’insuffler «une nouvelle dynamique» à la coopération bilatérale dans des domaines sensibles, notamment l’énergie et l’agriculture, a révélé le ministre algérien des Affaires étrangères. La question de la réouverture des frontières entre les deux pays, fermées depuis 1994, risque par contre de sérieusement buter sur le dossier du Sahara occidental. C’est un secret de polichinelle, les positions entre Alger et Rabat au sujet de ce conflit, qui oppose le Maroc et le Front Polisario depuis 1975, sont aux antipodes. Comment les deux pays comptent-ils surmonter cet écueil? «Grâce aux efforts de l’envoyé onusien au Sahara occidental, M.Christopher Ross, le Maroc et le Front Polisario devront entamer des négociations dont nous attendons beaucoup», a estimé le chef de la diplomatie algérienne qui a en outre qualifié la situation actuelle, de ce différend, d’«anormale entre frères et voisins». De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères a reconnu que la question du Sahara occidental divise les deux pays, tout en soulignant qu’«un Maghreb intégré est une nécessité stratégique et un impératif économique». Au sujet du Sahara occidental, le gouvernement marocain ne semble pas prêt à faire la moindre concession et pointe du doigt le Front Polisario et l’Algérie. «L’initiative marocaine d’autonomie constitue l’unique solution pour le règlement du conflit artificiel autour du Sahara marocain...» L’Algérie et le Polisario campent sur leurs positions rigides sans aucune volonté d’avancer vers un compromis» a souligné Taïeb Fassi Fihri dans une dépêche répercutée par l’agence officielle de presse marocaine MAP, datée du 25/02/2011. L’enjeu est cependant d’une extrême importance au moment où le Maghreb est en train de se remodeler avec la révolution de Jasmin en Tunisie et celle qui est sur le point de balayer Mouamar El Gueddafi en Libye. L’Algérie et le Maroc, qui présentent des garanties évidentes de stabilité, peuvent former les piliers sur lesquels se construira l’Union du Maghreb. «Nous entendons poursuivre les efforts de concertation et de coordination nécessaires pour approfondir nos relations bilatérales avec les Etats maghrébins frères», a déclaré, au mois de juillet 2010, Mohammed VI lors d’un discours prononcé pour la célébration du 11e anniversaire de son accession au trône. «Je tiens à réitérer ma volonté de raffermir les relations et la solidarité entre nos deux peuples frères sur la base de relations solides mises au seul service de leurs intérêts mutuels», a écrit, au mois de novembre 2010, le président de la République dans un message adressé au souverain chérifien à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance du Maroc. Rabat et Alger semblent décidées à mettre fin à leur brouille. Comme un fait du hasard, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a remis les pendules à l’heure. Dans un message au président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, il a réaffirmé le soutien de l’Algérie aux efforts de la communauté internationale pour une solution basée sur l’autodétermination du peuple sahraoui au moment où il célèbre le 35e anniversaire de la proclamation de la RASD. «Je saisis cette occasion pour vous réaffirmer l’attachement de l’Algérie à la stricte mise en oeuvre de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation», a indiqué le chef de l’Etat. «L’Algérie, en sa qualité de pays voisin aux deux parties au conflit, continuera...à encourager le dialogue entre le royaume du Maroc et le Front Polisario, sous l’égide de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, en vue de parvenir à une solution, fondée sur la légalité internationale, qui garantisse au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination», a affirmé le chef de l’Etat.
Sujet: Maroc, les frontières incertaines Ven 22 Avr - 16:51
Maroc, les frontières incertaines
MOMO Moderateur
Sujet: Les mensonges des lobbies promarocains mis à nu Dim 5 Juin - 15:40
«stad el-hout chkoune galli…»
Khaled Nasri, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, nous disait, dans son baratin de jeudi dernier, qu’il espérait une normalisation des relations entre Alger et Rabat, que le Maroc n’avait aucune part de responsabilité dans la mauvaise passe que les deux pays traversent actuellement et que le royaume garde la main tendue envers l’Algérie. «Nassana wa drai’ m’delli… stad el hout chkoune galli», chantait de son vivant le Tunisien Ali Riahi. «Paroles, paroles…», chantait sa contemporaine, la défunte Dalida. Les Algériens disent, depuis la nuit des temps, qu’ils ne veulent plus se voir phagocyter, et qu’il faut rééquilibrer la «fraternité» et partager équitablement ses pertes et ses profits. Tendre une main à la face de l’Algérie et lui planter, de l’autre main, un couteau dans le dos, c’est une hypocrisie que les Algériens ne supportent plus. Pour quels objectifs a-t-on orchestré à partir du royaume une propagande aussi vaste que trompeuse tendant à accréditer l’idée que l’Algérie était partie prenante dans la guerre civile suscitée en Libye ? Des bobards que le président du CNT avait lui-même formellement démentis dans un premier temps, avant que des voix rebelles reviennent de plus belle sur un sujet qui a fini par être pratiquement monopolisé par la MAP et des lobbies marocains. Le libellé du communiqué officiel marocain, pondu en réaction à la franchise d’Ahmed Ouyahia, laisse apparaître toute la subtilité marocaine dans l’art de l’hypocrisie. «Le communiqué rappelle qu’aucun responsable marocain n’a évoqué le rôle de l’Algérie dans la facilitation du recrutement ou du passage des mercenaires vers la Libye», lit-on. Telle que formulée, la phrase confirme «le rôle de l’Algérie… «, alors qu’on aurait pu être neutre et se suffire de parler de présomptions ou d’accusations contre l’Algérie. La MAP a répercuté, en y mettant le jus voulu, toutes les crasses sur le prétendu appui militaire à Tripoli, avant d’être dementie publiquement par le chef de l’AFRICOM autant que par le Foreign Office britannique. Comme attendu, les déclarations n’ont pas été reprises par la MAP, ce qui confirme implicitement, en quelque sorte, le rôle de Rabat dans une propagande réussie autant que Mawazine puisqu’elle est parvenue jusqu’aux portugaises jupées. M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr Le Jeune Indépendant, 04/06/2011
MOMO Moderateur
Sujet: CIA : le Maroc se préparerait pour une guerre contre l’Algérie ! Dim 5 Juin - 15:45
La Central Intelligence Agency (CIA) « Agence centrale de renseignement » a mis en garde dans une correspondance qu'elle a envoyé à la Maison Blanche
contre la course à l'armement du Maroc suite aux conflits qui l'opposent à l'Algérie et à l'Espagne au sujet de la question du Sahara Occidental. La CIA prévoit une attaque militaire marocaine sur le Front Polisario pour « étouffer » sa demande d'autodétermination.
Dans une correspondance urgente envoyée à la Maison Blanche à propos du dossier ayant trait à l'axe Maroc-Algérie-Espagne la CIA a prévenu que le Maroc a mis en état d'alerte ses forces armées au sud du Maroc qui sont prêtes à mener une attaque militaire sur le Front Polisario à tout moment, au cas où ce dernier tenterait de mener une quelconque action contre le Maroc.
Selon les informations à la disposition de la CIA, le Maroc serait même prêt, à poursuite le Front Polisario sur le sol algérien souverain. Selon la même source, de hauts responsables marocains auraient demandé à l’état major général des forces armées royales une feuille de route sur le scenario de cette opération et ses éventuelles conséquences. La CIA a mis en exergue, par ailleurs, le nombre important de contrat d'armement signés par le Makhzen qui a attire l'attention et qui donne matière à réfléchir.
L'envoi de cette correspondance intervient au moment où le Maroc s'emporte contre tout ce qui concerne l'Algérie, le Front Polisario, l'Espagne, le parlement européen et plusieurs organisations humanitaires comme Humain Rights Watch qui ont dénoncé les massacres commis par l'armée marocaine au Sahara Occidental. Le Maroc a manipulé ses associations et partis politique qu'il envoyé dans la rue pour protester contre la position international qui veut régler cette affaire de colonisation du Sahara Occidental par le Maroc. Ce dernier veut en outre étouffer la revendication légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination.
La correspondance de la CIA vient suite aux témoignages de plusieurs responsables marocains qui ont avoué que le Maroc a augmenté par exemple l'année dernière le budget alloué à l'armée. En effet, 9,5 milliards e Dirhams marocains ont été alloués à l'acquisition de matériels et équipements militaires, en plus de 10 milliards de dirhams pour la construction de nouvelles bases militaire, la réhabilitation des casernes et des écoles militaires, en plus de modernisation des hôpitaux militaires. En outre, le Makhzen ne cache pas le fait que sa course à l'armement est liée aux derniers développements de la question du Sahara Occidental. Alors que la CIA met en garde contre une éventuelle guerre, des voix au Maroc s’élèvent et soulignent que Maroc est prêt à faire face à toute éventualité. Rappelant, par ailleurs, que le Maroc a signé un contrat pour l'achat de 24 avions de chasse américains de type F 16 pour une valeur e 233, 6 millions de dollars. Un autre contrat est signé pour l'acquisition d'avions de type C 27 J Spartan pour 130 millions d'euros. Soulignant dans le même contexte que l’armée marocaine dispose de 48 chars russe de type T 72, 300 chars américain de type M 60, en plus de 440 véhicules blindés de transport des troupes de type M 113. Algeria ISP, 2/12/2010
MOMO Moderateur
Sujet: Re: Le Maroc veut-il vraiment la réconciliation avec l’Algérie ? Mar 18 Oct - 16:31
Carton rouge aux frontières algéro-marocain UNE EXPLICATION RATIONNELLE SUR LA FERMETURE DES FRONTIERES : UNE REVENDICATION CITOYENNE LEGITIME
Presque soixante-dix millions de citoyens maghrébins n’ont pas le droit d’exiger, au final, une explication rationnelle de leurs gouvernements respectifs sur la fermeture des frontières entre les mitoyens d’une contrée de l’Afrique du nord où naturellement, pour l’exemple de toutes les contradictions bravant l’aménité du bon voisinage, pour aller de Maghnia à Oujda ou l’inverse, on n’a pas besoin d’interprète, de se mettre à la page d’une religion différente pour le respect des mentalités, de revisiter l’Histoire pour les modalités de comportement de culture et d’économie.
Citation :
Qu’on le veuille ou non la mondialisation dans la dernière décennie n’autorise désormais plus de clivage dans les systèmes d’échange entre communautés, il n’y a plus de capitaliste à Sidi Kacem ni de socialiste à Sidi Bel Abbès, plus de pro soviétique à Constantine ni de pro américain à Tanger. La jeunesse de cette merveilleuse gratification de géographie humaine qui s’appelle Rachid ou Redouane, Amina ou Zohra, d’un côte comme de l’autre, souffre de quelque chose de terriblement douloureux qui la pénalise dans son droit d’identification et d’essor. Combien sont-ils venus au monde, fille et garçon, depuis le promettant Sommet de Marrakech en 89 ? S’ils sont vivants, ils sont majeurs et vaccinés. Et donc, au moins ceux-là, ils ont le droit qu’on arrête de leur raconter des histoires de danger terroristes, de périls armés fous furieux sur leurs territoires respectifs, communs en vérité.
Un Maghreb solidaire est synonyme de développement de ses richesses humaines et matérielles En cette dixième commémoration des attentats du Onze septembre, ils n’ignorent pas, qu’ils résident à Casablanca ou Oran, que la menace fanatique peut frapper partout après le raid sur le Pentagone. Car pour ce qui concerne la foi musulmane son apprentissage dans le respect de soi et d’autrui commence dans la famille et à l’école par le doigt des parents et des maîtres posés sur la dédramatisation de ses principes et concepts. Cette jeunesse-là le comprend profondément aujourd’hui, tant en Algérie qu’au Maroc. Mieux, des anciens connus par le passé résolument radicaux qui dirigeaient le Front islamique du salut, qui sont parents ou grands-parents, rencontrés, n’hésite plus à se prononcer sur le ridicule frontalier clos depuis plus de dix-sept ans, « alors que des européens s’ignorant leurs langues vont et viennent à l’envi d’un pays à l’autre pour s’entremêler leurs cultures et leurs savoirs » raconte un ancien responsable d’un grand parti algérien dans une aérogare bruxelloise. Maintenir hermétique une voie de circulation de plus de mille quatre cents kilomètres d’aubaine de confrontation fraternelle est un acte de flagrant mépris au devenir d’un Maghreb solidaire œuvrant pour le développement de ses richesses humaines et matérielles, pour l’essor de ses capacités dans le travail de la terre, de la manufacture et dans les services. N’a-t-il pas démontré, le Maghreb, ses compétences de modernité dans la rive nord de la Méditerranée, en Amérique boréale ou en Asie arabique ? Il faut laisser accroire se complaire dans la cécité pour ne pas admettre la diaspora maroco-algérienne dans les élites métropolitaines de France et Navarre, dans tous les domaines de l’excellence, en politique, en économie, dans l’agropastoral et dans la culture.
L’incontournable apport des populations du Maghreb dans l’édification de l’Europe puissante Soit dit en passant, beaucoup de choses ont été avouées, à tort ou à raison, dans les débats ayant trait à la valorisation du colonialisme français dans l’Histoire globale ou dans ses particularité – le Maghreb pour ce qui concerne le sujet - mais on ne raconte quasiment jamais le phénomène inverse : dans la diachronie de l’enchevêtrement civilisationnel, peut importe le fort ou le faible, l’incontournable apport des populations du Maghreb dans l’édification de l’Europe puissante telle qu’elle est aujourd’hui. Avec, pour des exemples au hasard, depuis une Rachida Dati et Fadila Amara jusqu’à un Tahar Bendjeloun, Mohamed Arkoune et Assia Djebar en passant par un Gad, Kad, Zizou, mais aussi, ici et là, un Albert Camus, Patrick Bruel, Pierre Cardin, et cetera, pour ne pas oublier les pieds-noirs, évidemment. C’est surtout comprendre que l’intérêt du Maghreb moderne doit illico presto échapper aux considérations qui contournent l’entendement. Qu’on dresse n’importe quelles espèces de figure de gouvernance, avec les emblèmes philosophiques qu’on veut montrer – la politique c’est la politique - le mec ou la nana de Rabat ou d’Alger, de Laâyoune ou de Tizi Ouzou, possède un avenir à construire, un devenir à se promettre. Yacine ou Karima, Moha ou Aouicha, la nature ne les a pas programmés pour attendre la prostate ou l’ostéoporose pour voyager en toute liberté sereine dans leur Maghreb qu’ils se le regardent à la dérobée dans les chaînes du satellite. Soyons sérieux au moins quand on fait semblant d’être sérieux. Nous promouvons fièrement la langue de Syphax et de Massinissa, d’un côté, et nous obligeons notre sang frais avide d’émancipation à user de mesquineries dans les bornes, de Figuig à Béni Saf et à un pas plus loin où sans longue vue on voit El Hoceima, pour visiter l’autre face de sa patrie. D’aucuns parmi les candidats juvéniles aux expéditions maritimes périlleuses, de guerre lasse, se résignent à se sentir cyniquement condamnés à envier les voisins de l’autre côté de la mer qui ont le droit de prendre le petit déjeuner à Barcelonne, le repas de midi à Bordeaux et le dîner à Bruxelles. Alors, jetons les maudits passeports dans la poubelle et exhibons, haut au bout du bras les tickets d’autobus ou les billets de train, comme des cartons rouges dans les frontières des Zouj el Beghal en disant aux gardes-frontière : « nous sommes Maghrébins, nom de Dieu ! Mais vous, vous êtes qui ? »
Sujet: Re: Le Maroc veut-il vraiment la réconciliation avec l’Algérie ? Ven 28 Juin - 17:39
Réouverture des frontières : Alger réagit aux déclarations du ministère marocain des Affaires étrangères
Citation :
Hier jeudi, le gouvernement marocain avait réagi par la voix du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération aux propos du porte-parole de la diplomatie algérienne Amar Belani qui mettait trois conditions préalables à la réouverture des frontières :
l’arrêt de « la campagne de dénigrement menée par des cercles officiels et non officiels marocains contre l'Algérie », la « coopération effective du Maroc pour arrêter les flux de trafics, notamment de drogues » et le « respect de la position algérienne au sujet de la crise du Sahara occidental ».
La diplomatie marocaine considérait que cette dernière condition était « la plus grave », l’Algérie rompant selon Rabat « unilatéralement un accord, convenu au plus haut niveau et réitéré à maintes reprises, de découpler la gestion du dossier du Sahara marocain de l'évolution des relations bilatérales ».
Interrogé par TSA, le ministère des Affaires étrangères par la voix de son porte-parole, Amar Belani, revient sur les déclarations marocaines :
« Pour mémoire et très sereinement, je rappelle, qu'en février dernier et à l'issue de la visite à Alger du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc, M. Nacer Bourita, il avait été convenu d’évaluer, "avec la franchise et la sincérité nécessaires" tout le spectre de la relation bilatérale et de définir conjointement les conditions susceptibles d’engager cette dernière dans un processus de "densification graduelle et pragmatique", l’objectif étant de conférer un "caractère apaisé" aux relations bilatérales algero-marocaines.
Plusieurs mois plus tard, nous avons constaté malheureusement que non seulement la campagne de dénigrement de l'Algérie n'a pas cessé, mais qu'elle a pris une tournure plus grave sous la forme de menace brandie contre l'intégrité territoriale de notre pays sous les agissements irresponsables de certains hommes politiques dont la formation, qui plus est, fait partie de la coalition gouvernementale.
Sur un autre plan, les efforts attendus en matière de coopération et de lutte contre les trafics de drogue n'ont pas été au rendez-vous comme nous l'avions espéré et les quantités de poison déversées sur l'Algérie ont atteint désormais des proportions inquiétantes comme vous pouvez le constater à la lecture des communiqués rendus publics par les services de la Gendarmerie nationale.
Enfin, à propos de la question du Sahara occidental, s'il y a bien un pays qui met cette question au coeur de la relation bilatérale malgré les différentes ententes intervenues à différents niveaux, c'est bien l'autre partie et pour s'en convaincre, il suffit de se référer aux dernières déclarations faites par des officiels de ce pays, évoquant de manière itérative un "différend régional" "artificiel" et relevant de "la logique de la guerre froide". D'autres officiels, intervenant dans l'enceinte du Parlement européen ont été encore plus remarquables dans cette approche "déphasée" puisqu'un représentant gouvernemental n'a pas eu de scrupule à déclarer que la question du Sahara occidental est "la cause de tout un peuple au Maroc alors que pour l’Algérie, elle est perçue comme une affaire de régime"
Les reniements sont donc à chercher ailleurs et l'Algérie, pour sa part, maintient la position qu'elle n'a de cesse de proclamer depuis le début, à savoir que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation qui relève de la responsabilité des Nations unies et qu'elle doit y suivre son cours imperturbable pour trouver une solution conforme à la légalité internationale ».
Sujet: Re: Le Maroc veut-il vraiment la réconciliation avec l’Algérie ? Lun 1 Juil - 19:45
Le Maroc entre mensonges, provocations et va-t-en-guerre
Citation :
Le pays du roi se met à nu
La réaction marocaine ne s’est donc pas fait attendre après la sortie du porte-parole des Affaires étrangères, Amar Belani, qui a qualifié dans un communiqué repris dimanche dernier par l’APS la campagne médiatique menée par le Maroc contre l’Algérie d’«escalade préméditée», relevant qu’«à l’origine il y a eu d’abord un acte d’hostilité inqualifiable mettant en cause l’intégrité territoriale de l’Algérie».
Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a officiellement réagi à la sortie des responsables algériens. «Le Maroc relève que la réaction du porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien occulte toute référence au principal motif qui a présidé à la récente mise au point marocaine, à savoir le rejet du principe même d’introduire et de fixer unilatéralement des conditions à l’ouverture des frontières terrestres», lit-on dans le communiqué. Et d’ajouter : «Les règles de bon voisinage, l’exigence de coopération et le droit des citoyens à la circulation sont des valeurs internationales qui ne sauraient être conditionnées, de surcroît par des artifices politiques injustifiés». Lorsqu’on jette un coup d’œil sur les soi-disant conditions algériennes, l’on se rend compte que ces dernières sont destinées tout juste à étouffer toutes les tentatives pour normaliser les relations entre les deux pays. «L’insistance sur la prétendue campagne de dénigrement qui serait menée par des responsables politiques, parlementaires, représentants des médias ou des ONG est révélatrice de cette approche déphasée», poursuit la même source. Il s’agit là, en fait, du droit garanti à tous, à la liberté d’expression et d’opinion, particulièrement sur les questions fondamentales du pays. Il en est de même du soi-disant «développement de trafics» qui devrait justifier une coopération fructueuse entre les autorités des deux pays plutôt que sa transformation en condition et préalable. D’autant plus que si griefs il y a sur ces deux points, ils seraient partagés, puisqu’ils concernent des phénomènes qui s’opèrent, également, à partir du territoire algérien», souligne le même communiqué. Interrogé par l’APS sur le dernier communiqué du MAE marocain, Belani a fait remarquer que tout d’abord, «il est intéressant de revenir sur le séquentiel de cette escalade, que tout laisse à penser qu’elle «est préméditée» puisqu’elle répond à des considérations multiples qui ne nous échappent point «A l’origine, il y eut donc, cet acte d’hostilité inqualifiable mettant en cause l’intégrité territoriale de l’Algérie. Les propos martiaux d’une gravité extrême, tenus par le chef du parti de l’Istiqlal, membre de la coalition gouvernementale, et relayés par les télévisions publiques, ne peuvent en aucune manière participer benoîtement de la liberté d’expression et d’opinion et leur impact hautement dommageable ne pouvait être ignoré par les autorités qui préférèrent les absoudre par leur silence», a-t-il soutenu. «Par ailleurs, comment doit-on interpréter le fait que ceux qui plaident vigoureusement pour la réouverture de la frontière en viennent, en même temps, à en contester le tracé», s’est-il interrogé, notant que «ce n’est pas la seule contradiction que nous avions relevée puisque l’invocation des règles de voisinage et de l’exigence de coopération aurait voulu que les actes suivent les professions de foi, fussent-elles volontaristes et engageantes pour l’avenir de la relation bilatérale, comme celles que nous avions entendues en février dernier». Belani a affirmé que tout le monde «sait et admet qu’il y a un problème grave» en ce qui concerne les «infiltrations massives» de drogues à partir du territoire marocain. «Nous fûmes surpris, lors des discussions que nous avions voulues confidentielles, dans un premier temps, de nous entendre dire, sur le ton du diktat, que pour mieux coopérer, il faut d’abord ouvrir la frontière», a-t-il dit. A cet égard, a-t-il poursuivi, «on est alors en droit de s’interroger sur la partie qui a commencé à vouloir imposer des conditionnalités inacceptables, tant dans la forme que dans le fond», soulignant que cette campagne «est échafaudée en grande partie sur une déformation substantielle de nos déclarations officielles en ce qui concerne la question du Sahara occidental». Au sujet du Sahara occidental, territoire déclaré par les Nations unies non autonome depuis 1964, le porte-parole du MAE a tenu à souligner que la seule partie qui met cette question au coeur de la problématique bilatérale, c’est la partie marocaine, prenant comme exemple, le dernier communiqué du MAE marocain, «qui soutient, une nouvelle fois, que l’Algérie est bel et bien partie à ce différend artificiel et ce, en contradiction flagrante avec toutes les résolutions des Nations unies qui identifient très précisément les deux parties en conflit comme étant le royaume du Maroc et le Front Polisario». Belani a rappelé que l’Algérie «n’a cessé, pour sa part, depuis la réunion de Zéralda en juin 1988 et celle de Marrakech en février 1989, qui a abouti à la signature du traité constitutif de l’UMA, de découpler la question du Sahara occidental de la relation bilatérale algéro-marocaine et de la perspective stratégique de l’intégration maghrébine à laquelle nous croyons fermement malgré les vicissitudes conjoncturelles que nous voulons transcender». Il a été convenu, au plus haut niveau, que chaque partie défendra sa position sur cette question et l’Algérie, en ce qui la concerne, continuera à défendre, en toute souveraineté et avec détermination, sa position non négociable de soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, a-t-il expliqué. «Pour ce qui est des attentes, ambitions et préoccupations du peuple algérien sur d’autres questions nationales et maghrébines, nous répondons tout simplement qu’il n’appartient à aucune partie étrangère de lui suggérer et encore moins de lui dicter ses choix souverains, spécialement en ce qui concerne sa solidarité naturelle avec les causes justes à travers le monde et ce, en raison de sa propre expérience historique», a-t-il conclu
Sujet: Re: Le Maroc veut-il vraiment la réconciliation avec l’Algérie ? Mer 4 Déc - 21:01
La course à l’armement continue entre le Maroc et l’Algérie
Citation :
Les dépenses militaires algériennes sont passées entre 2006 et 2012 de 3,6 milliards de dollars à 9,8 milliards de dollars alors que pour “le frère ennemi” le Maroc, obligé de suivre malgré ses faibles revenus, de 2,4 à 3 milliards de dollars.
Cette course coûteuse à l’armement dure depuis des décennies pour les deux pays.
Mais la compétition frénétique entre les deux voisins a repris en 2006, année de l’annulation de la dette de l’armée algérienne auprès de la Russie, 4,7 milliards de dollars, par sa reconversion partielle en accords commerciaux
Le dossier de la course à l’armement est publié cette semaine par le magazine Jeune Afrique qui n’a pas manqué de livrer des secrets de cette bataille pour s’armer entre l’Algérie et le Maroc.
Le budget prévisionnel de l’armée algérienne pour l’année 2013 est estimé à plus de 10 milliards de dollars dont le but aujourd’hui est la professionnalisation pour céder la place ainsi à la supériorité matérielle jusque là prônée et contrairement à l’armée royale qui accordait la priorité à la qualité, selon les explications fournies par la même source.
317.000 hommes pour l’Algérie et 245.800 hommes pour le Maroc
En effectifs l’armée algérienne compte au total 317.000 hommes dont 187.000 forces paramilitaires, 175.000 armée de terre, 14.000 armée de l’air et 6.000 de la marine. Alors que les forces armées marocaines sont estimées à 245.800 hommes issus de l’armée de terre(175.000), des paramilitaires(50.000), de l’armée de l’air(13.000) et de la marine(7.800).
Sur le plan matériel, l’Algérie domine actuellement les débats avec ses quelques 985 chars de combat, contre 550 du côté marocain. Sa supériorité s’avère encore plus écrasante en termes de véhicules blindés de combats d’infanterie, avec 1.085 engins en Algérie et seulement 195 au Maroc. Même rapport pour l’aviation, puisque Alger dispose de 36 appareils de combats modernes et de 71 plus anciens, contre 24 et 46 respectivement pour Rabat.
Selon Jeune Afrique l’Algérie pourrait bien prendre l’ascendant sur le voisin car les autorités algériennes se sont tournées depuis la prise d’otage d’In Amenas aux services de la marine allemande pour l’entraînement mais aussi du coté de Londres pour la formation des forces spéciales algériennes en sollicitant les services de “Special Air Service” et “Special Boat Service”, unités des forces spéciales britanniques.
“Même si la qualité des militaires de Rabat resterait la même, ceux d’Alger s’amélioreraient”, selon toujours la même enquête qui précise que “les moyens financiers algériens permettent d’entraîner les soldats de manière intensive, de faire voler les avions et d’organiser les exercices”.
La conclusion de l’enquête du Jeune Afrique avertit que “même si l’Algérie venait un jour à égaler ou presque son voisin par les compétences tout en le dominant numériquement, un conflit serait une catastrophe économique pour les deux protagonistes. Et un suicide politico-diplomatique pour celui qui le déclencherait”.
Sujet: Re: Le Maroc veut-il vraiment la réconciliation avec l’Algérie ? Mar 17 Déc - 16:46
et c'est très bien comme çà
L'ouverture des frontières attendra
Citation :
L'ouverture des frontières algéro-marocaines n'est pas pour bientôt, encore moins dans les prochaines années. Selon le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, les frontières entre les deux pays ne seront rouvertes qu'une fois 'disparues les causes, à l'origine de leur fermeture. A ce moment là, les choses reprendront leur cours normal», a-t-il souligné, dans un entretien à la chaîne française d'informations en continu France 24'. Face à des questions souvent agressives de l'animateur, Ramtane Lamamra s'est contenté de rappeler que «cette question concerne le principe algérien qui veut que les frontières algéro-marocaines ne seront rouvertes, qu'une fois disparues les causes, à l'origine de leur fermeture''. Il a, en outre, rappelé l'incident grave de la profanation de l'emblème national, au cours d'une manifestation anti-algérienne, devant le consulat d'Algérie, à Casablanca. L'auteur de cette profanation n'a écopé comme peine que d'une amende de 22 euros, infligée par la justice marocaine. 'Cet incident a profondément heurté la conscience collective algérienne», a-t-il dit.
'Il ne s'agit pas d'un incident anodin, pouvant survenir n'importe où mais d'une grave et flagrante atteinte aux symboles et valeurs auxquels nous croyons et que nous pensons encore partager avec les frères, dans la région», a-t-il répondu à une question biaisée sur l'avenir des relations entre les deux pays. Et puis l'attaque frontale après le rappel de la position de neutralité algérienne dans les conflits et son refus du principe de non ingérence: 'pourquoi l'Algérie soutient le peuple sahraoui, et ne fait rien pour le peuple de l'Azawad? Le ministre algérien des Affaires étrangères est clair: 'la question du Sahara Occidental est une question de décolonisation ; tous, dans la région conviennent du droit des peuples à l'autodétermination, celui du peuple sahraoui, précisément». «L'Algérie n'est pas partie au conflit, mais défend la question sahraouie comme elle le fait pour la cause palestinienne et ainsi qu'elle l'avait fait, auparavant, avec Nelson Mandela, contre l'apartheid en Afrique du Sud'', a-t-il souligné, précisant que 'c'est une question de principe, l'Algérie ne voue aucune haine au peuple marocain frère». Et puis, il y a sur place 'une mission onusienne, la Minurso, qui a été dépêchée avec l'accord de tous''. Et 'les choses doivent être réglées, conformément aux décisions de l'ONU qui associe le royaume du Maroc, à travers l'envoyé Christopher Ross, à rechercher une solution négociée avec les Sahraouis. Par ailleurs, réfutant certaines allégations sur une quelconque intervention algérienne au Mali, il a souligné que 'l'Algérie n'est pas l'instigatrice des évènements survenus dans plusieurs régions voisines. Elle s'y intéresse, réagit et apporte son soutien, autant que faire se peut, sans s'ingérer dans les affaires intérieures» des autres pays, et 'n'a jamais oeuvré dans un sens autre que celui désiré par ces peuples et ces pays». Il précise, en outre, que 'l'Algérie n'a pas joué de rôle militaire. Son rôle était purement politique, logistique et économique et la position algérienne défendait l'impératif d'aboutir à une solution concertée entre le gouvernement central et les groupes maliens du Nord, qui rejettent la violence et soutiennent l'intégrité territoriale du Mali et l'unité de son peuple», ajoutant que l'Azawad, territoire revendiqué par les Touareg maliens 'est partie intégrante du territoire malien». «Bien d'autres régions, dans plusieurs pays africains, ont des spécificités ethniques, culturelles et linguistiques et font partie intégrante de ces pays», ajoute-t-il, précisant qu' 'il faut arriver à instaurer, sur le continent africain, un équilibre entre l'unité nationale et les différences ethnique, culturelle et linguistique où qu'elles se trouvent''. Sur le dossier du terrorisme au Sahel, il a rappelé que ce fléau «doit être traité de la manière qui s'impose, avec la violence légitime». En répondant à une question sur les raisons de la fermeture des frontières algériennes avec le Mali et le Niger, il a expliqué que 'en défendant son territoire national, l'Algérie apporte son concours à la stabilité des pays voisins».
JE DORS BIEN
«La solution c'est de veiller à ce que le terrorisme ne constitue plus une menace, que ce soit pour l'Algérie ou pour les pays de la région», a-t-il dit. Très décontracté et maîtrisant, parfaitement, son sujet, il a répondu sereinement à la question de savoir 's'il dort profondément quand on voit ce qui se passe actuellement dans la région''. 'Oui, car je suis optimiste et que le dernier mot revient aux peuples de la région pour la construction de la démocratie, dans le cadre d'une cohabitation pacifique''. Il a, ainsi, cité le cas tunisien 'où les choses vont en s'améliorant'', et les autres pays voisins «seront en mesure de construire un avenir démocratique». Avec la Libye, les choses se passent normalement, a-t-il encore expliqué, qualifiant les relations algéro-libyennes de «bonnes», et marquées par une «coopération fructueuse», entre les deux pays, annonçant l'organisation, en décembre, de la grande commission de coopération algéro-libyenne. Il ajoute que 'l'Algérie soutient le gouvernement libyen, en partant du principe qu'il a été choisi par le peuple libyen frère», et les autorités libyennes «traitent avec l'Algérie sur la base des accords liant les deux pays», espérant que les Libyens 'puissent surmonter les crises et la situation difficile qu'ils traversent». Quant à l'Union du Maghreb arabe (UMA), M. Lamamra a souhaité que la célébration prochaine de l'anniversaire de la création de l'Union «sera mise à profit pour procéder, ensemble, à une évaluation de l'état de nos relations et se parler en toute franchise sur ce que nous entreprenons, en faveur des générations montantes». Et, face à la classique question pourquoi le président Bouteflika n'apparaît pas dans les grandes circonstances, il répond que « le chef de l'Etat » se porte bien et veille à diriger la diplomatie algérienne. Il participe au moindre détail et nous agissons sur la base de ses directives et orientations», avant d'éluder la question du 4ème mandat en disant que 'cette question sera abordée par le Président Bouteflika, personnellement, lorsqu'il jugera le moment opportun».
Sujet: RELATIONS ALGÉRO-MAROCAINES Mar 31 Déc - 19:04
Ce n'est pas de sitôt que la frontière sera réouverte du côté algérien
Citation :
Dans un entretien accordé au magazine Afrique Asie, le chef de la diplomatie algérienne a mis en exergue les dommages causés à ces relations par la profanation de l'emblème national du consulat d'Algérie à Casablanca.
Aborder les relations algéro-marocaines sans évoquer la construction de l'UMA, la question du Sahara occidental et de la fermeture de la frontière terrestre entre les deux pays est inévitable. Faire le lien entre toutes ces questions pour faire une évaluation de leur niveau ou expliquer le «froid» qui les caractérise actuellement relève de l'amalgame savamment entretenu par le pouvoir marocain. Ramtane Lamamra a démêlé l'écheveau. Pour mettre les points sur les «i» et les pendules à l'heure. Les relations algéro-marocaines ne sont pas «réductibles» à la seule question de la «fermeture» de la frontière terrestre a-t-il répondu au journaliste dans une interview à paraître demain du mensuel Afrique Asie, qui l'a questionné sur ce sujet. «Il y a entre l'Algérie et le Maroc, un tissu de relations particulièrement dense, avec des dimensions matérielles et immatérielles indissociables, des référents historiques, des questionnements et des projections qui dépassent la conjoncture», a indiqué le successeur de Mourad Medelci, qui n'a cependant pas omis de noter que cette conjoncture «n'est certainement pas sans influence sur la trame de la relation bilatérale». Un environnement déjà bien fragile et délicat que la moindre étincelle peut transformer en incendie. Le Maroc a préféré l'attiser en soufflant un peu plus sur les braises. L'affaire de l'emblème national du consulat d'Algérie à Casablanca, profané par un sujet de sa majesté en «service commandé» l'atteste. «Nul ne peut ignorer l'ampleur du dommage causé à cette relation par l'agression perpétrée contre le consulat général d'Algérie à Casablanca et par la profanation de l'emblème national algérien un certain 1er Novembre, c'est-à-dire le jour qui a vu s'accélérer la marche des peuples maghrébins vers leur libération solidaire de la domination coloniale» a déploré M.Lamamra. Les Algériens ont été offensés à travers la mémoire souillée d'un million et demi de martyrs. Cet acte inqualifiable les a durablement marqués. Il s'est produit le jour où ils célébraient le 59e anniversaire du déclenchement de leur révolution. L'Algérie ne l'oubliera pas. «Il ne s'agit pas d'un incident anodin pouvant survenir n'importe où, mais d'une grave et flagrante atteinte aux symboles et valeurs auxquels nous croyons et que nous pensons encore partager avec les frères dans la région», avait précisé, le 15 décembre 2013, le patron de la diplomatie algérienne dans un entretien accordé à la chaîne de télévision France 24 soulignant que cet incident «a profondément heurté la conscience collective algérienne». Les Algériens se sont sentis doublement blessés après le verdict de complaisance prononcé par la justice marocaine dans ce triste épisode des relations entre les deux pays. Une provocation, sortie tout droit d'un Palais royal arrogant. Le Makhzen est en effet resté sourd aux appels à la sagesse du chef de la diplomatie algérienne. «La retenue est extraordinairement importante quand il s'agit de pays voisins frères» avait-il conseillé le 8 octobre 2013 sur les ondes de la Radio nationale (Chaîne III). Rabat a apparemment préféré l'escalade. Le ministre algérien des Affaires étrangères ne se fera pas reprendre une seconde fois. «N'étant pas amateur de la 'politique du mégaphone'', je m'empresse (à) d'assurer que les frères Marocains savent parfaitement ce qu'ils pourraient et devraient faire pour que les relations bilatérales connaissent un cours normal, indépendamment et dans l'attente de la résolution de la question du Sahara occidental, qui est une question de décolonisation relevant de la responsabilité des Nations unies», a-t-il souligné. «Indépendamment aussi de la nécessaire relance de l'Union du Maghreb arabe, en fonction de ses mérites propres, car vingt-cinq ans après sa fondation par les dirigeants des cinq Etats membres, l'UMA doit se soumettre au jugement critique de tous les peuples maghrébins, du point de vue de leurs attentes et de leurs ambitions légitimes» a fait remarquer Ramtane Lamamra