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 " La France doit présenter des excuses au peuple algérien "

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MessageSujet: " La France doit présenter des excuses au peuple algérien "   " La France doit présenter des excuses au peuple algérien " I_icon_minitimeDim 8 Mai - 8:14

Abdelaziz Belkhadem à partir de Kherrata
"Les français qui se disent donneurs de leçons en matière de droit de l’homme ont commis des massacres à Kherrata, Sétif et autres contrées du pays. Ils doivent présenter des excuses au peuple algérien", tonnera Abdelaziz Belkhadem dans la salle de spectacle archicomble de la Maison de jeunes de la localité où il prendra la parole après avoir déposé une gerbe de fleurs à la stèle Hainouz érigée au niveau des gorges de Kherrata, où eut lieu le massacre de centaines d’algériens durant la journée du 8 mai 1945.
C’est en sa qualité de secrétaire général du FLN que le ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, a été l’invité de la ville historique de Kherrata dans la journée d’hier.
Durant son intervention, l’orateur rappellera à l’assistance que ce sont les algériens qui ont sauvé la France des griffes des nazis et que c’est en voulant célébrer la victoire sur l’Allemagne d’Hitler que les algériens ont été massacrés par les français alors que ces derniers parlaient, à l’époque, d’égalité entre tous. En rappelant un pan de l’histoire des événements qui ont mené à la guerre d’indépendance, le secrétaire général du FLN dira que les jeunes ne doivent pas être dupés par ces nouveaux révisionnistes et négationnistes qui ne cessent de ressasser que c’est De Gaulle qui avait donné l’indépendance à l’Algérie.
Pour preuve, il citera une anecdote qui s’était passée lors des négociations quand un général français avait proposé que le nord du pays soit indépendant et que le Sahara reste propriété de la France en arguant qu’il y a une grande différence entre les reliefs, les coutumes et les habitudes vestimentaires et alimentaires entre les gens du nord et ceux du sud. Ce à quoi Saad Dahlab avait rétorqué qu’effectivement il y avait une différence mais que la différence qu’il y a entre le sud algérien et la France était de très loin plus grande. En conclusion de son intervention, Abdelaziz Belkhadem rappellera la fameuse phrase de Kouchner qui avait dit qu’il faut attendre la fin des anciens maquisards pour mieux négocier avec la nouvelle génération et lui répondra que les jeunes algériens sont aussi patriotes que leurs parents. Avant lui, le docteur Boudjemaa Souleh, ex-ministre, avait pris la parole pour relater l’histoire du pays qui est une suite d’événements en insistant sur la période de mai 45 en disant que si du point de vue historique, il y a eu un événement, du point de vue du droit, c’est carrément un crime contre l’humanité.
La présence d’un ministre d’Etat pour célébrer les événements du 8 mai a une importance capitale mais hélas, il y avait une telle cacophonie et désorganisation au niveau de la salle des spectacles conjuguées à une sonorisation qui faisait des siennes que la journée paraissait trop lourde pour les invités qui n’ont pu accéder à cette salle qu’après moults interventions des services chargés de l’organisation.

A. Gana
http://www.depechedekabylie.com/evenement/95324-france-doit-presenter-des-excuses-peuple-algerien.html
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MessageSujet: Re: " La France doit présenter des excuses au peuple algérien "   " La France doit présenter des excuses au peuple algérien " I_icon_minitimeLun 12 Sep - 13:00

RESPONSABILITÉ COLONIALE DE LA FRANCE

Citation :
Arnaud Montebourg estime que l’Etat français se doit d’assumer son passé colonial en Algérie. Le candidat aux primaires du Parti socialiste pour l’élection présidentielle de 2012 affirme que l’histoire doit être écrite à quatre mains.
Le député de Saône-et- Loire a choisi, hier, d’achever sa visite algéroise par une rencontre avec des journalistes. Discussion à battons rompus sous les lambris du salon de thé de l’hôtel El-Djazaïr. Le discours est rodé. Arnaud Montebourg revient sur les «liens personnels» qui le lient à l’Algérie. Il évoque la rencontre qu’il a eue quelques heures plus tôt avec la sénatrice Leïla Tayeb au cours d’une visite au Conseil de la nation. «Madame Tayeb, qui est une grande maquisarde, m’a confié que mon grand-père lui avait sauvé la vie. Mais elle n’a pas souhaité donner de détails en public, préférant évoquer cette histoire en aparté», confie-t-il. Transition parfaite pour aborder un sujet plus «sensible » : le passé colonial de la France en Algérie. L’homme, s’il venait à être président de la République, dit être prêt à tout assumer. «La reconnaissance de la responsabilité de la France est justifiée. Je ne vois pas en quoi cela pourrait poser problème. Nous devons faire de même qu’avec la question de la collaboration avec l’occupant nazi ou encore sur le passé colonial à Madagascar. Le sujet de la colonisation est présent dans tous les entretiens. C’est une obsession de part et d’autre», insiste-t-il. Ira-t-il jusqu’à la repentance ? «Le gouvernement algérien n’a jamais exigé de repentance », se défend-il. Pour lui, l’histoire doit être «écrite à quatre mains». «Cela aurait dû être mis sur la table depuis longtemps. Nous devons reprendre le chemin de la réconciliation. L’histoire doit être écrite par les deux parties, à quatre mains. Il ne s’agit ni de réhabiliter la colonisation ni d’en faire un sujet de discorde perpétuel. Il faut assumer.» Interrogé sur le dossier libyen, le parlementaire s’est montré particulièrement critique envers le rôle de la France. «L’intervention de la France a dépassé le cadre de la résolution de l’ONU. Nous allons vers l’irakisation de la Libye. J’ai eu l’occasion d’évoquer longuement le dossier libyen avec le ministre des Affaires étrangères algérien lors d’une entrevue à laquelle assistait l’ambassadeur de France.» Pour lui, le futur chef de l’Etat français devra gérer «dix ans de politique intérieure et extérieure sarkozienne ».

T. H

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/09/12/article.php?sid=122771&cid=2
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MessageSujet: Re: " La France doit présenter des excuses au peuple algérien "   " La France doit présenter des excuses au peuple algérien " I_icon_minitimeDim 9 Oct - 15:46

Belkhadem répondre aux allégations de Sarkozy à reconnaître le génocide des Arméniens, Ankara
«Nous adhérons à la demande de reconnaissance de ses crimes,''France


Citation :
Abdel-Aziz Belkhadem que le Front de libération nationale,''ne peut rester constant de la demande de reconnaissance officielle du nom de la France coloniale de la France », en commentant sur ​​appel de Sarkozy sur Ankara à reconnaître les Arméniens pendant la the''destruction''of Première Guerre mondiale. Abdul Aziz Belkhadem,''Je me souviens d'une déclaration par le président français Jacques Chirac a déclaré que l'Etat reconnaisse ses erreurs tout en grandissant'', at-il dit,''C'est vrai, mais en le faisant de la France.
et sur ​​la question de la poursuite des relations de l'Algérie - Français niveau économique dans la l'of''good''without niveau atteint politiquement'', a déclaré relations Belkhadem ne peut pas être sérieux sur les fichiers mis à jour par les peuples de la mémoire, et une indication que la France ne reconnaît pas ses crimes contre les Algériens durant l'ère coloniale ne va pas aider à construire une grave et permanente, stable et.
Le ministre turc des Affaires étrangères avait répondu à la demande du président Nicolas Sarkozy, qui a appelé Ankara dans un discours prononcé le vendredi Alvart, lors de sa visite à la capitale de l'Arménie à Erevan, la reconnaissance du génocide des Arméniens en 1915 en disant that''who veulent que la Turquie de se réconcilier avec son passé, plutôt qu'ils voient leur passé dans le miroir ». Il a conseillé Ihsanoglu Sarkozy d'abord reconnaître les crimes de la France coloniale, avant de parler en Turquie ou dans tout autre pays dans le monde. "
et cela reflète la position de la politique de Sarkozy de doubles normes adoptées par les politiciens de Paris, France à la presse à Ankara pendant des années pour la reconnaissance de ce qu'il calls''the génocide arménien », le même refrain, tandis que le président français à reconnaître les crimes contre les Algériens coloniale de son pays entre 1830 à 1962, et de justifier, cependant, that''Boys Ne vous excusez pas pour ce qu'il a fait" des parents. Le plus étrange est que le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, répondant aux questions des journalistes qui a demandé à propos compte tenu des Turcs que la France a fait en Algérie, le génocide, a essayé d'essuyer le coup de crayon le différend entre l'Algérie et de Paris sur la mémoire de fichiers.
déclaré Claude Guillain que Sarkozy a visité l'Algérie, parlant pour lui-même et avec force au sujet de la Ce moment douloureux de notre passé, et ensuite en disant "le fichier a pliable», une attitude provocatrice contre les Algériens au moins la première situation des Algériens déguisement humain. Vglq fichier ne sera pas le seul accord des parties et officiellement entre les deux pays, quelque chose qui n'est pas encore arrivé. Et pour prouver les Algériens contrairement sont encore fermes dans leur should''apology juge et of''France la reconnaissance de ses crimes contre le peuple algérien, s'ils sont désireux de construire des relations durables avec l'Algérie, une position exprimée par les partis et organisations, révolutionnaire famille de Alavalan et par l'Organisation des moudjahidine et les enfants martyrs et l'Association du 8 mai, 0.45
http://www.elkhabar.com/ar/politique/267398.html
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MessageSujet: Re: " La France doit présenter des excuses au peuple algérien "   " La France doit présenter des excuses au peuple algérien " I_icon_minitimeDim 9 Oct - 20:06

exacte:
sarko devrait balayer devant sa porte avant de parler,
au sujet de la turquie et arménie,
la france oublie vite Evil or Very Mad
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MessageSujet: Négationnisme et contradiction de la France officielle   " La France doit présenter des excuses au peuple algérien " I_icon_minitimeDim 16 Oct - 12:11

Sarkozy condamne le «génocide» ottoman et oublie celui de la France coloniale

Citation :
Si la France pouvait inventer la pilule de l’amnésie, elle l’aurait fait pour la prescrire à tous ceux, Algériens et Français, qui exigent que l’Etat français reconnaisse ses crimes coloniaux. Jamais commémoration d’un événement sanglant n’a bénéficié d’autant d’attention que ce cinquantenaire des massacres du 17 Octobre 1961. Notamment en France, où la société civile s’est mobilisée pour faire de la journée de demain un moment de communion entre Français et Algériens, sous le signe de «vérité et justice» et de la reconnaissance par la France des massacres du 17 Octobre 1961 comme «un crime d’Etat». Les officiels en France font la sourde oreille à l’appel du collectif «Vérité et justice», mais semblent être tout ouïe aux cris des victimes du massacre commis par les Turcs en 1915 contre la communauté arménienne. Au cours du printemps et de l’été de 1915, sur ordre du gouvernement Jeune-turc aux commandants d’armée et aux autorités civiles des provinces, une partie des Arméniens des vilayets orientaux de la Turquie furent massacrés sur place, d’autres déportés vers le Sud et décimés en cours de route. Les autorités turques, non seulement ne prenaient aucune mesure pour le ravitaillement et la sécurité des convois, mais en encourageaient et, souvent même, en organisaient l’attaque et le pillage par les villageois et les brigands turcs et kurdes ou le massacre par les gendarmes chargés de leur protection. Des milliers de déportés tombaient épuisés de faim, de soif et de fatigue. Le 6 octobre dernier, Sarkozy, en visite en Arménie, a appelé la Turquie à reconnaître sa responsabilité dans «le génocide arménien de 1915». Mieux encore, Sarkozy s’érige en donneur de leçons aux autres et oublie de se dire la même chose à propos des crimes coloniaux de l’Etat français tout au long des 132 ans d’occupation. «La Turquie, qui est un grand pays, s’honorerait à revisiter son Histoire comme d’autres grands pays dans le monde l’ont fait, l’Allemagne, la France», a déclaré M. Sarkozy à la presse à l’issue d’une visite, avec son homologue arménien Serge
Sarkissian, du monument érigé à la mémoire des centaines de milliers de victimes du massacre ottoman. «Le génocide des Arméniens est une réalité historique», a-t-il encore déclaré à des journalistes. «Le négationnisme collectif est pire encore que le négationnisme individuel» et «on est toujours beaucoup plus fort quand on regarde son Histoire», a-t-il ajouté. L’Algérie et les Français libres, gardiens des valeurs de la Révolution de 1789, ne demandent pas moins à Sarkozy. Qu’il soit en accord avec les propos qu’il a tenus à l’attention de la Turquie d’aujourd’hui, qui n’est d’ailleurs pas le prolongement politique et institutionnel de la Turquie ottomane d’avant 1924, date de l’abolition du Califat et de la fondation de la République actuelle. La France de Sarkozy, avec ses institutions et son Histoire, est la même que celle de 1789. À moins que les victimes arméniennes soient, aux yeux de l’Etat français, plus dignes d’une reconnaissance que les victimes algériennes durant les 132 ans d’occupation coloniale. Sarkozy n’a-t-il pas déclaré, lors de sa campagne électorale pour les présidentielles de 2007, qu’il ne pouvait être responsable de ce que ses ancêtres ont commis, estimant qu’il n’avait qu’un an lorsque la guerre de Libération a éclaté. Est-ce ainsi que parle un homme d’Etat ? N’est-ce pas un négationnisme à la fois individuel et collectif que de refuser d’assumer son Histoire, de reconnaître sa responsabilité en tant qu’Etat dans les atteintes aux droits humains des peuples colonisés et de demander à leurs descendants pardon ?

A. G.

Le 17 Octobre 1961 à l’écran
Les massacres des Algériens lors de la manifestation pacifique du 17 Octobre 1961 à Paris constitueront le temps fort de la 11e édition des Maghreb des films (16-25 octobre), qui a retenu douze films, dont des productions inédites, pour marquer le cinquantenaire de ces tragiques évènements. Le clou de ces rencontres cinématographiques sera sans doute la sortie en salle le 19 octobre (Forum des images) du film «Octobre noir» de Jacques Panijel, le premier documentaire (70’) sur les crimes policiers perpétrés. Censuré dès sa sortie en 1962, son réalisateur a été menacé de poursuites. Dans son œuvre, tournée quelques semaines après les tragiques évènements, Panijel fut le premier à alerter l’opinion sur la tuerie qui s’était produite au cœur de la capitale française. Dans la préface du film «A propos d’Octobre», réalisé par le président de l’Association «Au nom de la mémoire», Mehdi Lallaloui, des témoignages des historiens Jean-Luc Einaudi et Gilles Manceron et du journaliste Daniel Mermet situent le contexte qu’«Octobre à Paris» n’avait pu présenter. Dans son témoignage, le réalisateur René Vautier souligne le «mérite inédit» de l’oeuvre de Panijel. «C’est grâce à cette oeuvre et à la mobilisation qu’elle a suscité pour sa diffusion, autour du comité Maurice-Audin, que la censure institutionnelle a été levée sur le cinéma en France», a-t-il affirmé. Maghreb des films projettera également le dernier film de Yasmina Addi «Ici, on noie les Algériens». A partir de témoignages et d’archives inédites, le film (90’) retrace les différentes étapes de ces évènements et relève la stratégie et les méthodes mises en place au plus haut niveau de l’Etat : manipulation de l’opinion publique, récusation systématique de toutes les accusations, verrouillage de l’information afin d’empêcher les enquêtes. Dans une note d’intention, la réalisatrice, dont le produit sortira en salle le 19 octobre prochain, relève que son but n’est pas de réaliser un documentaire historique classique, mais de faire un film pour que «la vérité remplace les non-dits et souligner la dimension humaine de cet épisode trop longtemps tu».
http://www.latribune-online.com/evenement/58793.html
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MessageSujet: Guerre d'Algérie: quand la France fait son travail de mémoire   " La France doit présenter des excuses au peuple algérien " I_icon_minitimeDim 11 Mar - 15:34

Un jour viendra "où la France s'excusera

Citation :

Un jour viendra "où la France s'excusera" pour ce qu'elle a fait à l'Algérie, a déclaré le 9 mars le ministre d'Etat algérien et chef du Front de Libération national (FLN, parti présidentiel) Abdelaziz Belkhadem, en réponse aux récentes déclarations du président Nicolas Sarkozy.

*****

Production éditoriale impressionnante, documentaires et reportages dans la presse écrite et les télévisions, colloques, salons du livre, débats aux quatre coins de l’Hexagone en attendant les commémorations et autres cérémonies officielles.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la France n’ignore pas le cinquantième anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie ou, si l’on se place du côté algérien, le cinquantième anniversaire de l’indépendance. Chaque jour ou presque, le passé algérien de la France est présent à travers l’actualité culturelle, littéraire, universitaire ou même artistique. Pour l’heure, la classe politique française reste un peu en retrait de ce mouvement mais gageons que l’Algérie va bientôt faire son entrée dans la campagne électorale.

La classe politique française rattrapée par l'Algérie

Il suffira d’une phrase, d’une déclaration outrancière de l’une des candidates à l’élection présidentielle (suivez mon regard…), d’une référence appuyée à un camp ou à l’autre et l’on se retrouvera avec l’une de ces polémiques mémorielles dont la France a le secret. Souvenons-nous de 2005 et de cette tristement célèbre loi sur les aspects positifs de la colonisation (abrogée depuis). A l’époque ce ne fut que diatribes et prises de positions tranchées comme si les blessures du passé n’attendaient qu’une occasion pour se rouvrir.

On peut donc s’attendre à ce que des dérapages interviennent le 19 mars prochain, date anniversaire de l’entrée en vigueur des Accords d’Evian et du cessez-le-feu entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA). Ce sera peut-être le moment pour les uns de vanter feu l’Algérie française, de dénoncer les «crimes du FLN», de verser des larmes de crocodiles sur les harkis, de pleurer les populations européennes «massacrées après l’indépendance» notamment à Oran et d’en rajouter une couche sur l’immigration algérienne en France. Ce sera aussi l’occasion, pour d’autres, de rappeler la monstruosité de l’ordre colonial, la torture, les corvées de bois, les zones interdites et, bien sûr, les violences suicidaires de l’OAS.

Un transfert mémoriel

Mais, pour l’heure, nous en sommes peut-être au meilleur moment des commémorations du cinquantième anniversaire. Les politiques se tenant encore à distance de ce sujet, c’est toute la richesse d’une production intellectuelle diverse qui nous est offerte.

Que de livres, que de sujets d’interrogations, que d’écrits destinés à revisiter une période charnière, celle de la fin du processus de décolonisation et de la naissance d’une nation. Cette profusion de manifestations démontre l’importance de la mémoire algérienne en France.

Une importance souvent minimisée par la classe politique française qui tend à vouloir banaliser ses rapports avec l’Algérie. Une banalisation qui, finalement, ne tient guère compte de la réalité. Même si elle n’est guère citée, l’Algérie est un fantôme qui hante les couloirs du Palais de l’Elysée ou du Palais-Bourbon où siègent les députés français. Ainsi, quand ces derniers décident que la loi punira désormais les insultes à l’encontre des harkis et autres supplétifs de l’armée française durant la Guerre d’Algérie, ils ne font que faire resurgir un passé qui refuse de disparaître.



Et il ne faut pas croire que les jeunes générations sont moins concernées par cette période. Comme l’explique souvent l’historien Benjamin Stora, il y a bel et bien eu un transfert mémoriel.

Des jeunes originaires de familles pieds-noirs veulent comprendre, décoder, saisir une réalité coloniale que leurs parents leur ont parfois décrite de manière sommaire ou fantasmée.

Cela ne signifie pas que les jeunes générations reprennent à leur compte les engagements passés de leurs aînés. Ce n’est pas parce que le père était «Algérie française» que le fils ou la fille adoptent aujourd’hui une position hostile à l’Algérie indépendante ou à l’égard des Algériens qui résident en France.

Ils veulent tout simplement comprendre, analyser et, souvent, être au plus près de leurs racines. Cela vaut aussi pour d’autres acteurs de ce que fut la Guerre d’Algérie. Enfants et petits-enfants respectifs de harkis, de militants du Mouvement national algérien (MNA), de porteurs de valises, de déserteurs de l’armée française, d’objecteurs de conscience: Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui veulent comprendre et en savoir plus.

Désintérêt des Algériens

L’omniprésence du cinquantième anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie tranche de manière paradoxale avec le relatif désintérêt des Algériens pour la commémoration du cinquantième anniversaire de l’indépendance de leur pays. Certes, quelques manifestations sont bien prévues ça et là. Bien sûr, le sujet est abordé par la presse, notamment par le biais d’articles mémoriels ou de biographies de militants disparus. Mais l’on ne sent pas la même frénésie, le même appétit à la fois culturel et artistique pour ce moment clé de l’histoire des Algériens.

A cela, on peut trouver plusieurs explications. Il y a d’abord le fait que les Algériens ont d’autres chats à fouetter dans une conjoncture marquée par d’importantes tensions sociales et des difficultés économiques qui assaillent la majorité de la population. Il y a aussi le fait que cette Guerre d’indépendance ne parle guère aux jeunes générations même si le pouvoir en place, émanation comme il le dit lui-même de la «famille révolutionnaire», dira toujours le contraire. Il serait d’ailleurs intéressant de pouvoir procéder à un sondage-test en interrogeant les moins de trente ans en Algérie. Les questions posées pourraient être les suivantes: combien de temps a duré la guerre d’indépendance? Quelle est la date exacte de l’indépendance? Dans quelles circonstances est né le FLN? Qui a signé les accords d’Evian? Les résultats risqueraient d’être très surprenants…

Le spectre de la décennie noire et la perspective des élections

La tiédeur des Algériens vis-à-vis de la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance vient aussi du poids de la décennie noire (1992-2002). C’est cette dernière qui est encore dans tous les esprits puisque l’Algérie n’en finit pas de panser les plaies de ce qui fut une guerre civile qui n’a jamais voulu dire son nom. Et le fait que le pays soit encore confronté aux mêmes problèmes politiques qu’au début des années 1990 n’arrange pas les choses.

La perspective d’élections législatives controversées (une partie de l’opposition a décidé d’opter pour le boycottage) le 10 mai prochain, les interrogations à propos de la succession du président Abdelaziz Bouteflika, tout cela fait passer le souvenir de l’indépendance au second plan. Reste enfin une autre explication majeure qui relève du non-dit. En effet, fêter l’indépendance, c’est être obligé de faire le bilan de ces cinquante dernières années. «Qu’avons-nous fait de notre indépendance?» est une question que les dirigeants algériens n’ont guère envie de voir posée par leur peuple et, surtout, à laquelle ils n’ont guère envie de répondre…
http://www.slateafrique.com/83437/france-algerie-cinquantieme-anniversaire-accord-evian
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